Témoignage d'une ermite catholique

Publié le par Eric

Petit extrait du témoignage d'une ermite catholique... vous trouverez le lien de son témoignage au complet ci-dessous...

Comme je souffrais de nouveau de sinusite, une soeur tourière m'emmena dans un hôpital.

Un interne vérifia en appuyant sur mon visage que c'était bien ce que je lui disais : les sinus maxillaires me faisaient souffrir. Il décida de faire une radio avec injection préalable d'un liquide neutre opaque. Une double opération des sinus avait été faite deux ans auparavant.

 

Il me mit un petit coton imbibé de Novocaïne dans la narine gauche. Puis plaça la pointe du trocart.

-       Non, docteur, ce n'est pas là. Surpris, il la déplaça un peu.

-       Ce n'est pas là, je sais, j'ai déjà eu 18 ponctions de ce côté.

-       Mais, ma Soeur, c'est MOI qui fais la ponction.

J'aurais peut-être encore protesté si la soeur qui m'accompagnait ne m'avait demandé de me laisser faire.

Je l'ai donc laissé faire en étreignant tellement le crucifix de mon chapelet à ma ceinture, que la marque en est restée plusieurs jours dans ma main. Quelle souffrance ! L'interne a eu beaucoup de mal à transpercer l'os de la mâchoire et a injecté son liquide opaque dans ma joue. Il y est encore.

Je me suis retrouvée sur un lit, dans une chambre. Enfin, sur un lit... comment dire ?

Mon corps était allongé sur le lit, je le voyais bien puisque mon esprit était au-dessus. Il y avait à gauche du lit, la sœur qui m'accompagnait, à droite la soeur infirmière et sur le pas de la porte, l'interne qui commençait à paniquer. J'ai toujours eu l'esprit critique et alors même vindicatif. J'ai pensé en regardant la scène : « Si je meurs, ce sera bien fait, tu vas voir ce qui va t'arriver ! » Faire mourir un patient d'une ponction mal faite, je ne lui donnais pas beaucoup de chances de devenir médecin.

Je n'étais donc pas morte, bien vivante, mais en deux entités distinctes ; et un comportement qui m'appartenait bien.

Puis mon esprit a suivi, sans se précipiter, un long couloir très sombre qui déboucha sur une « lumière/chaleur ». Je ne peux la décrire, aucun superlatif ne le peut. De cette « lumière/chaleur », sans paroles, Dieu m'a demandé si je voulais mourir. « Oh oui ! » Je voulais mourir, cela faisait 17 ans que je regrettais d'être née, depuis qu'à 6 ans, j'avais entendu ma mère et son père se rejeter la responsabilité de m'avoir laissé naître ! J'avais dû me débrouiller pour vivre quand même, rejetée par mes parents et soumise à la violence de ma mère. Mourir, une aubaine ! Et cette « lumière/chaleur » était infiniment désirable.

 

« NON » j'ai entendu, sec, brutal même. Je parcourus le couloir en sens inverse, à toute vitesse, réintégrai mon corps au grand soulagement des trois personnes présentes.


Son témoignage au complet ici : http://www.a3w.fr/Main.aspx?numStructure=39796&numRubrique=30226
L'extrait de ce témoignage se trouve en page 2.

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